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10 octobre 2012 3 10 /10 /octobre /2012 08:38

Voilà, tout à une fin - sauf le boudin qui en a deux, pouf, pouf.

 

Lundi, ce sera la retour à la normale: moins de réunions, moins de sorties, moins de linge qui s'entasse dans la pile "à repasser". Et tout ce moins fera comme un grand vide: c'est qu'on s'y habitue à battre le pavé, courir les assemblées, se faire manger les mains par des boîtes aux lettres.

 

A moins que lundi, tout ne commence. Mais ça, ça ne dépend pas de moi. Je croise des doigts, les orteils, je pense positif. Alea non nunc jacta est: reste la dernière ligne droite, le grand sprint, les quelques derniers jours. On se couchera quand on sera morts.

 

Alors, pour ce dernier billet du journal de campagne (uniquement du journal de campagne, vous n'êtes pas encore débarassés de moi, les gens), je vais résumer les grands points qui me tiennent à coeur, petites et grandes choses que j'ai envie de faire. Comme ça, vous verrez bien si la case 1/13 vous tente. Et je vous les donne en vrac, parce que tout est important.

 

Pour ce qui est de l'égalité entre les femmes et les hommes, j'espère que vous êtes de ceux qui ont lu ce blog ces dernières semaines: je me suis longuement penchée sur le sujet. L'égalité, c'est mon truc. Je gendermainstream à tout va, ce qui signifie que toute décision politique sera analysée de mon oeil scrutateur, et gare aux fesses des décideurs si une des parties risque d'être lésée. Parce que je ne suis pas du genre qu'on arrive à faire taire (au cas où vous n'auriez pas remarqué).

La participation citoyenne, autre point important, voire crucial. Être citoyen ne se résume pas à glisser un bulletin dans une urne à intervalles réguliers. Le droit d'interpellation au conseil, les consultations, le contrôle du travail des élus ne doivent pas être de vains mots. Si je passe, vous avez le droit de venir m'engueuler si vous n'êtes pas contents. Et de dire quand vous êtes contents aussi: ça fait toujours plaisir. Dans ma vision des choses, un élu est en permanence sur un siège éjectable, surtout s'il n'est pas à l'écoute, s'il ne prend pas en compte les besoins des habitants, des citoyens. Donc, un échevinat de la participation, des mairies de quartier qui deviennent de vraies maisons de quartier, de l'information, de la consultation régulière. Et si vous habitez Grivegnée: vous avez mon adresse. Sonnez, ça ne mange pas de pain.

 

L'accès à la culture et le droit à la fête, sans laquelle Liège serait un peu moins Liège. Je refuse que ma ville devienne une ville morte. Il nous faut des structures de toutes tailles, pour que puissent s'exprimer toutes les formes de création, pour que les milieux se mélangent, pour que les idées foisonnent. Il nous faut des partenariats entre les écoles et le milieu culturel, parce que l'ouverture d'esprit, la curiosité, ça se cultive dès le plus jeune âge. Pour que plus personne ne se dise: "ce n'est pas pour moi". Ouvrir son esprit au monde et à l'autre, à la nouveauté et à un passé riche d'enseignement est une source d'émerveillement perpétuel. Et pour que la fête se déroule dans des conditions les meilleures possibles, une vraie salle de guindailles adaptable en salle de concerts, un service de médiation entre les acteurs culturels et les riverains des espaces de fête et de création, un service de bus de nuits sont absolument nécessaires.

 

Le sport, pour se bouger et apprendre à vivre ensemble. Les infrastrctures doivent se trouver au coeur des quartiers, être accessibles à toutes et tous, au plus près de chacune, chacun. En terme de politiques sportives personnes ne doit rester sur le carreau, et toutes, tous doivent pouvoir pratiquer le sport de leur choix, sans que les moyens financiers ne soient un obstacle. Chèques-sports, location ou prêt de matériel, réfection des infrastructures (des douches qui fonctionnent, des bâtiments énergétiquement efficaces). On n'a pas eu de centre pour les élites: favorisons le sport pour tous dans l'esprit Tatane: joyeux et durable, le beau geste et le fair-play comme point central.

 

Je ne voudrais rien oublier, sans pour autant faire trop long: vous savez, si vous me lisez, que la solidarité entre les personnes est aussi un point important pour moi. Que je considère que la pauvreté n'est pas quelque chose qu'on doit cacher, mais affronter au jour le jour. Que des dispositifs doivent être mis en place pour sortir les gens de la mouise dans laquelle ils sont. Ce sera difficile dans les conditions économiques que nous vivons. Difficile pour les décideurs, mais encore plus difficile pour les personnes touchées de plein fouet par la crise. Je n'ai pas de solution toute faite. C'est en concertation et en collaboration avec les associations qui sont chaque jour sur le terrain que les décisions doivent être prises. C'est le travail du CPAS qu'il faudra réorganiser pour atteindre une plus grande efficacité, mais aussi une plus grande humanité au service des bénéficiaires.

 

Bref, pour toutes ces raisons, et bien d'autres encore, les élus auront du pain sur la planche dans les 6 ans à venir, et encore au-delà. Et oui, le travail de campagne m'a donné de plus en plus envie d'en faire partie. Pas pour me faire mousser. Pas pour des privilèges. Parce que je vois la taille du chantier et que je veux aussi porter mon écot de ciment et de briques. Sortir ma truelle pour renforcer la cohésion sociale qui se fissure. Apporter ma petite pierre à l'édifice d'une société comme je la rêve: une société du collectif qui porte l'individu, de l'individu au service du collectif. Une société de l'interdépendance et de la co-responsabilité. Ici, maintenant, avec tous et chacun, et avec ceux qui nous suivront. Avec vous.

 

Alors voilà, si vous adhérez à mon projet, c'est case 1/13. Sinon, votez en votre âme et conscience pour le projet qui vous semble le meilleur. Mais restez critiques, et n'oubliez pas que la démocratie ne se limite pas à un bulletin dans une urne. Tout élu doit en permanence se sentir sur un siège éjectable.

Virginie Godet.

 

Post-Scriptum: les temps étant au calembour et au slogan nul, comme c'est la fin, je peux me lâcher: Le boudin de Liège, y'a que ça de vrai, il est temps de prendre un Godet! (aaaah, je me sens soulagée tout à coup)

 

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3 octobre 2012 3 03 /10 /octobre /2012 14:36

Fallait bien que ça arrive: ceci est un caca nerveux.

 

Je suis vexée à mort. Voilou!

 

Pas que je me prenne pour Miss Monde, ça va, je ne suis pas myope (plutôt astigmate).

 

Qu'est-ce que c'est que ce concours à la con des plus belles candidates?  Purééééée, c'est d'un constructif! Dites, on aurait voulu participer à un concours de Miss, on s'y serait inscrites, hein!

 

Enfin, bon, je vais parler pour moi: merci, merci, merci! Vraiment, merci! On se casse le cul pendant des mois à bosser sur un programme, on va à la rencontre des gens, on explique nos projets, on fait une vidéo bien (pas tordue, pas décalée-qui-fait-plouf). Résultat des courses: "Les candidates Écolo, elles sont paaaaas belles". Groumf.

 

Il serait temps de dépasser ce genre de considérations, non? Une candidate, une militante, c'est une femme impliquée dans un parti, qui porte un projet, qui a des choses à dire. Qu'elle soit belle ou pas. Qu'elle corresponde aux canons en vigueur, ou pas. Qu'elle soit photogénique, ou pas. Ce n'est pas ça qui compte, ou devrait compter.

 

Qui plus est, on renforce les stéréotypes de genre, les rôles impartis socialement: les femmes ont le devoir d'être décoratives. Compétentes, ça passe après. Encore que si elles sont trop décoratives, elles sont soupçonnées de ne pas être compétentes. Faudrait savoir... En fait, non, je ne veux pas savoir. Je veux que la parité des listes permette à chacune, chacun, de montrer de quoi elle-il est capable, ce qu'elle-il a dans les tripes, en tant qu'individu de l'espèce humaine. En tant que personne engagée. Moche ou canon, dans le fond, on s'en fout, non?

 

Mais, mais, je veux bien reconnaître, parce qu'on a beau déconstruire les stéréotypes, avoir conscience de leur existence, on a baigné dedans depuis sa tendre enfance, oui, je veux bien reconnaitre que ça m'a profondément vexée. Non que je m'attende à ce qu'on reste pantois devant ma bouleversante plastique (ne rêvons pas). Mais bon, se prendre dans la gueule qu'on n'est pas top, ben non, ça ne fait pas plaisir, même quand on pense qu'on est tout autre chose qu'un physique.

 

 

Virginie Godet (13 énervée)

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26 septembre 2012 3 26 /09 /septembre /2012 13:34

Hop, hop, je reprends mon bâton de pèlerine pour détailler le programme genre d'Ecolo pour Liège. Et voilà que je prononce le gros mot: sécurité.

 

Sécurité, ça sonne "de droite", ça sent les caméras de surveillance et la répression à toutes berzingues. Sécurité, c'est caca. Sauf que vouloir profiter en toute liberté de l'espace public dépend aussi, et du sentiment d'insécurité ou de sécurité, et de l'insécurité réelle. Et qu'on peut, avant de réprimer, prévoir. Aménager l'espace public et prendre les devants.

 

Mettons tout de suite les choses à plat: le premier lieu d'insécurité pour les femmes n'est pas l'espace public, mais leur domicile. La plupart des agressions physiques, sexuelles sont le fait d'un proche, dans un cadre dans lequel, en théorie, on devrait se sentir tout à fait à l'aise, pas menacée pour un sou. Les violences entre partenaires sont d'ailleurs  à Liège la première cause d'intervention de la police locale. Des dispositifs sont déjà mis en place, mais demandent à être améliorés et renforcés. Les formations aux questions de genre qui ont été proposées aux agents doivent être étendues, ne serait-ce que , déjà, pour améliorer l'accueil des victimes. Et puis il y a tout un éventail de dispositions à prendre pour faciliter le relogement des victimes, leur intégration sur le marché du travail, un soutien psychologique à long terme... Le tout en concertation avec les associations qui s'en occupent au jour le jour.

 

La tolérance zéro pour les auteurs de violences entre partenaires semblait être une chose établie. Cependant, il y a comme un relâchement qui se constate dans les faits, sur le terrain... Or, dans ce cadre, aucun coup de mou n'a à être toléré. *La prochaine phrase n'engage que moi* Pas de pitié pour ces gnouks!

 

Mais nous voulons mettre aussi l'accent sur l'appropriation de l'espace public par les femmes. Combien d'entre nous se sentent en insécurité dans la rue, que ce sentiment soit fondé ou non? Combien évitent certains quartiers, ne sortent plus seules le soir, à tort ou à raison? La rue est aussi à nous, bon sang!

 

Une initiative à privilégier dans le cadre de la lutte contre le sentiment d'insécurité est celle des marches exploratoires, qui permettent à des groupes-témoins de visiter leur quartier, de jour et de nuit, et de pointer les éléments à la base de ce sentiment. Mobilier urbain délabré, saleté, mauvais éclairage sont souvent dénoncés.Par la suite, des recommandations sont relayées auprès des élus.

 

A l'heure actuelle, avec le soutien de la Commission Consultative Femmes et Ville, des marches ont été organisées dans les quartiers visés par le Plan Fédéral des Grandes Villes. Fort bien, c'est déjà ça, mais faut-il croire que tout va bien dans le meilleur des mondes dans les autres quartiers? Non, bien entendu. La remise sur pied d'un échevinat de la participation et la transformation des mairies de quartiers en véritables maisons de quartiers permettrait de généraliser la dynamique des marches exploratoires. Ou, en attendant, on peut envisager des collaborations avec les comités d'habitants. Et il serait fait appel à l'expertise des associations féministes.

 

Autre point, que j'ai déjà soulevé concernant les maisons de jeunes, c'est le développement de cours d'autodéfense (émotionnelle, verbale, physique) , également dans les maisons de quartiers. Il ne s'agit pas de lâcher dans les rues des bataillons d'amazones vengeresses, mais d'apprendre ensemble à être plus sûre de soi, apprendre à dire non fermement, à poser ses limites avec force et conviction (voir ici: Harcèlement de rue: faudrait qu'on s'excuse, en plus? ), à se respecter soi-même pour se faire mieux respecter. Les stratégies mises en place permettent d'éviter le plus possible d'avoir recours à la défense physique, bien que celle-ci reste indispensable. Applicables dans l'espace public, elles peuvent s'avérer également utiles dans le cadre privé.

 

Vous voyez, dans ces propositions, les femmes sont vues comme actrices de leur sécurité. Être actrice de sa propre vie, de sa propre ville, c'est une des bases de l'empowerment. Pour que les femmes "marchent sur leurs deux pieds"(cf. Aretha Franklin et Annie Lennox)

 

 

 

 

 

 

Virginie Godet (13, on a dit!)

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20 septembre 2012 4 20 /09 /septembre /2012 09:40

Plus que trois semaines, encore trois semaines.

Trois semaines intenses, chargées, passionnantes. Trois semaines difficiles, parfois.

 

Je sais bien que la règle du jeu serait de dire que tout va très bien et qu'on est tous en super forme. Mais voilà, nos cernes, nos mines ternes et certains petits pétages de câbles nous trahissent. Les soutiers sont au charbon depuis des mois et commencent à fatiguer. Ils tiendront bon, vaille que vaille. Le 15 octobre, ils pourront s'effondrer.

 

Les soutiers sont candidats, sont militants, sont de tractage et de vaisselle, sont sur les affiches, collent les affiches, vantent le programme, en ont corrigé la moindre ligne, fond et orthographe, "j'aurais pas mis la virgule là". Les soutiers, porteurs d'un projet auquel ils croient dur comme fer, ont la réunionite aigüe, la semelle de vent, le sommeil de plomb, mais court, si court. Les soutiers ont les doigts pincés par les boîtes aux lettres et des ampoules aux pieds.

 

Les soutiers sourient, saluent, proposent et discutent. Taillent de sympathiques petites bavettes. Se font tailler de sombres costards. Et s'en prennent plein la gueule pour tous ceux qui s'en foutent. Ah que c'est dur ces "Tous alcoolos, tous pourris, toutes des potiches" quand on se donne du mal pour porter un projet auquel on adhère et on croit. Quand on se donne à fond par idéal, et pas par soif du pouvoir, des privilèges, des passe-droit. Quand on n'est pas, quoi que certains en disent, un attrape-voix ou un copain-quota.

 

Je vous le dis tout net, les gens: quand vous mettez tous les politiques, tous les militants dans le même sac, c'est aux soutiers que vous faites mal. Ceux que vous visez s'en tapent comme de leur premier jeton de présence. Vous videz vos frustrations sur des personnes qui n'y sont pour rien. Mais les soutiers sont  ceux qui battent le pavé, sont sur le terrain. Les soutiers sont à portée de main, d'insulte ou de crachat. Et ceux que vous visez sont hors de portée, sont inatteignables... sont surtout indifférents à ce que vous pensez.

Les soutiers, eux, ont mal. Ils sont déçus. Ils sont fatigués. Mais ils sourient bravement, parce que ce qui compte, c'est de porter ce projet. Les soutiers redressent la tête, passent à la personne suivante, reçoivent un sourire en retour, ouf! elle trouve le programme intéressant. Alors les soutiers sont contents, retrouvent leurs semelles de vent, oublient les doigts pincés, les ampoules aux pieds et les crachats. Se disent: "Allons, allons, c'est parce qu'ils ne nous connaissent pas". Se disent: "Alors, le prochain sous-groupe de prépa, chez toi ou chez moi?". Et s'en vont prendre un verre, parce que la vie en campagne, c'est aussi ça. Être ensemble autour de ce putain de projet qu'on a mis des mois à mettre sur pied, et battre le pavé pour le porter, et l'emporter.

 

Encore trois semaines, plus que trois semaines. Haut les coeurs, les soutiers!

 

Virginie Godet

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19 septembre 2012 3 19 /09 /septembre /2012 10:16

Ou le retour de la beuglante du fond des tripes.

 

Déjà pour les grandes, j'ai du mal à comprendre. Quand ma cousine s'est retrouvée finaliste à Miss Belgique, je suis tombée dans un abîme de perplexité, c'est vraiment pas le genre de la famille. Oui, elle est super belle (on devrait interdire sa vue aux cardiaques, et sa petite soeur, c'est pire), mais pour le savoir un coup d'oeil dans le miroir suffit. Donc, j'ai eu dur de comprendre (comme on dit élégamment chez moi), mais on ne peut pas ficeler une fille majeure à sa chaise pour l'empêcher d'aller se dandiner en bikini sur le plateau d'RTL-TVI.

 

Par contre, là où je freine des quatre fers en faisant pimpon-pimpon, il faudra me passer sur le corps, moi vivante, jamais! C'est devant les concours de mini-miss. Oh, bien entendu, ce qui se fait en Belgique ou en France est très édulcoré en regard des aberrations zétatzuniennes, ces poupées mécaniques qu'on affuble de métrages de tulle et d'organza aux couleurs révoltantes, de choucroutes laquées hallucinantes qui feraient peur même à Dolly Parton, maquillées comme des voitures tunées et capables de "sourire vingt minutes d'affilée sans être fatiguées" (sic). Des pitchounes de quatre ans à qui on fait chanter des chansons qu'elles ne comprennent pas (encore heureux!), déguisées en Maryline, faux nichons à l'appui, ou en Sandy-de-Grease, la clope allumée faisant foi (pardon, je vais vomir).

 

Donc, non, les organisateurs, ou trices, des concours plus proches de nous ne sont pas encore tombés dans ce genre de dérives, mais pour moi, c'est quand même NIET, gros comme ça! Non, ce n'est pas mignon, non ce n'est ni charmant ni drôle. Ce n'est pour moi ni plus ni moins que de la maltraitance. Et c'est une fois de plus apprendre à des gamines qu'elles ne sont qu'un physique. Qu'il ne s'agit pas d'être jolie, il faut aussi être belle (merci Laurence Bibot). Et puis quoi? Mais qu'est-ce qui passe par la tête des parents qui inscrivent leurs gamines à ce genre de concours? Les organisateurs ont-ils autre chose qu'une caisse enregistreuse à la place du bulbe?

 

Or, il est déjà arrivé que des organisateurs de concours de mini-miss demandent des subsides communaux pour organiser leurs événements - si pas à Liège, en tout cas à Tournai. Où il y a de la gène, n'est-ce pas, y'a pas de plaisir, et pas de petits profits. Et vas-y que ça t'explique que les petites prendront de l'assurance, apprendront à se tenir en public, à prendre la parole et à "bien présenter". Mouais. A se tirer dans les pattes, à devenir d'insupportables pimbêches ou à  intégrer qu'elles ne sont pas assez belles, pas assez bien, sans parler de toutes les beautés "exotiques" qui ne feront pas le poids devant une jolie blondinette genre poupée de porcelaine, et intégreront qu'une asiatique ou une africaine, c'est forcément moche. Que quand on est jolie, on a le type "caucasien", comme on dit aux Zuessas. Et vas-y que je me blanchis la peau et que je me fais débrider les yeux (pardon, je retourne vomir).

 

Alors, le plus sérieusement du monde, mesdames, messieurs, je m'engage à refuser, refuser, encore refuser, que le moindre centime de subsides publics soit accordé à ce genre de sinistre mascarade. Les organisateurs peuvent crier, grommeler, je n'en ai cure. Laissez donc ces gamines grandir, jouer, s'épanouir, choisir leur propre voie, leur propre voix, tâtonner, faire des erreurs. Laissez-les devenir ce qu'elles sont, au lieu des le enfermer dans un moule.

Et si, malgré tout, c'est cette voie qui les tente vraiment, elles auront encore la possibilité de s'y risquer une fois majeures. Même si, au plus profond de moi, ce choix, je ne le comprends pas.

 

Virginie Godet (le crayon dans la case 13, merci!)

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12 septembre 2012 3 12 /09 /septembre /2012 13:44

Mes pauvres! Je vous refais le même coup qu'avec l'empowerment (mais si, voir ici: Je m'empower, tu t'empower, elle s'empower, nous nous empowerons...)! Encore un nom barbare pour un concept qui passe au-dessus des têtes? Allons, allons, malgré son nom de reine mérovingienne, le genderbudgeting est une chose utile quand il s'agit de remettre à l'heure les pendules de l'égalité, par exemple dans une commune.

 

Alors, qu'est-ce qui se cache derrière ce grand mot? Eh bien, il s'agit d'étudier et d'établir les budgets en tenant compte de la donnée égalité entre les femmes et les hommes. Et comme il s'agit de genre, ça peut marcher dans les deux sens (héééé oui). Bon, d'accord, pour le moment il s'agit surtout de rétablir l'équilibre en faveur des femmes. Mais en principe, quand on parle de genre, on parle des deux (et on en parle au singulier: le genre, pas les genres).

 

Voilà pour la mise en bouche.

 

Donc, comme annoncé la semaine dernière, je continue à décliner le programme d'Ecolo-Liège en matière d'égalité entre vous et nous, messieurs. Qui prévoit, donc, l'application du genderbudgeting aux  finances communales. Mais comme on ne va pas pouvoir le faire partout tout de suite, commençons par les politiques d'un échevinat où le bât blesse grave: la Jeunesse et les Sports.

 

A priori, tout le monde devrait avoir la possibilité de pratiquer le sport de son choix: hommes, femmes, jeunes, vieux, personnes handicapées, etc. Au risque de me répéter, c'est bon pour la santé, et c'est aussi une école du vivre-ensemble. Donc,  la mixité sociale, mais aussi la mixité tout court, devraient être encouragées (sauf dans les vestiaires, d'accord, d'accord). Or, actuellement, 80% des subsides vont aux clubs de foot. Certes le sport le plus populaire, mais pas des masses mixtes. Oui, il y a des clubs de filles, mais ils sont de l'ordre de l'ultra-minorité. Alors, bon, on pourrait décider d'attribuer plus de subsides aux sports "féminins" (oui, on peut). Mais on peut surtout encourager les sports mixtes. Souvent des sports individuels, soit. Mais individuels uniquement en compétition, puisque les entraînements sont collectifs. Et puis, plutôt que des clubs pour filles/dames, et pour garçons/messieurs,  des clubs de sports collectifs avec équipe féminine et masculine, ça existe aussi (mais oui, j'en connais!).

 

D'autre part, jetons un oeil dans les maisons de jeunes. En principe, des endroits mixtes. Mais, mais, où sont les filles? N'ont-elles pas aussi accès à ces lieux qui sont prévus pour tous les jeunes? Comment faire pour qu'elles reviennent? Là, on peut tabler sur une phase de non-mixité partielle. Comment ça? Eh bien en proposant des activités destinées aux filles. Donc, elles restent entre elles pendant les activités, mais elles sont dans la place. Technique du pied dans la porte. Et puisque la question de harcèlement de rue est désormais au centre des débats, une de nos propositions est d'organiser pour elles des ateliers d'auto-défense (émotionnelle, verbale et physique): d'une pierre, deux coups, les filles réinvestissement les maisons de jeunes et ne se laissent plus marcher sur les pieds. Et tout cela, bien entendu, exige que les budgets nécessaires soient affectés.

 

Vous voyez, le genderbudgeting peut paraître un peu fumeux, un peu abstrait au premier abord. Mais c'est on ne peut plus concret, et permet de réduire les inégalités entre les femmes et les hommes dans notre quotidien.

 

 

Virginie Godet (toujours n°13)

 

http://www.liege.ecolo.be/2012

 

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5 septembre 2012 3 05 /09 /septembre /2012 17:45

Bon, ça y est,  plutôt que de continuer à râler parce qu'on ne nous demande pas de parler de nos projets, je me lance. Plouf! Dans le grand bassin tête première, la Virgi!

 

Donc, ma matière de prédilection, c'est l'égalité entre les femmes et les hommes (si vous me lisez depuis un petit temps, je crois que vous en êtes rendus compte). Et ce qui est bien, c'est que c'est un sujet transversal. Traduisez: ça me permet de mettre mon nez dans absolument tout!

 

Donc, petit à petit, je vais vous parler des projets qui me tiennent à coeur dans cette matière touche-à-tout.

 

Phalanstères de vieilles sorcières, cékoidonc? C'est le petit sobriquet, très affectueux, que je donne à la maison des Babas Yagas. Aux maisons des Babas Yagas. Un concept qui s'est mis en place en France, entre autres à Montreuil, ville dont Dominique Voynet est maire.

 

Baba Yaga, c'est une sorcière très populaire du folklore russe. Et c'est ainsi que se sont surnommées un groupe de militantes féministes, des anciennes toujours très alertes (que dis-je, des gaillardes!) qui ont choisi de vivre leurs vieux jours survitaminés en communauté et en autonomie. De prendre soin les unes des autres. Et surtout, de rester terriblement actives.

 

Partant du constat que les femmes vivent plus longtemps que les hommes (surtout les veuves, n'est-ce pas Jules Renard?), qu'elles ont une pension moindre pour tout un tas de raisons, et qu'elles se retrouvent souvent isolées, ou prises en sandwich entre les petits-enfants à garder et les parents dépendants à soigner, les Babas Yagas ont choisi de s'organiser et de mutualiser leurs moyens. Vous voyez le topo? Et pourquoi ça me plaît? Empowerment, autogestion, solidarité,  vieilles copines. Le pied, dites, donc!

 

Mais, me direz-vous, si c'est un projet autogéré, de quoi tu te mêles en tant que politique? Eh bien, je pense, et je ne suis pas toute seule puisque c'est inscrit dans nos propositions, que ce genre de dynamique est à encourager. Vivement, même. On peut aussi avoir des variantes mixtes, d'ailleurs. Et que la collectivité, comme ce fut le cas à Montreuil, peut par exemple, pour encourager les volontaires à l'expérience, mettre un bâtiment à leur disposition (assez grand pour que chacune ait son espace privé en plus des espaces communs, rénové basse-énergie, tout ça, tout ça).

 

Et puis, très sérieusement, c'est le genre de projet auquel je pense pour mes vieux jours. D'autant plus que je réalise que, du haut de mes 37 ans, certains jeunes blancs-becs me considèrent déjà comme une vieille toupie (comme quoi, le temps est relatif). Alors, les keupines, on commence les inscriptions? Plutôt que de mettre le bordel au home, on va se la jouer collectif, émancipatoire et jubilatoire!

 

Virginie Godet (n°13 qui voit arriver ses cheveux blanc avec plus de plaisir qu'elle ne l'aurait cru).

 

Post-Scriptum: demandeeeeez le prograaaaaamme! http://www.liege.ecolo.be/2012

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29 août 2012 3 29 /08 /août /2012 10:19

Bon, on ne va pas s'étendre sur l'actualité. Enfin, si, un peu, par la bande, parce que ce sont certaines réactions sur les fils infos à propos de la con-di-tion-nelle (c'est important de le rappeler, ça veut dire: "Un pas de travers et c'est retour en taule sans passer par la case banque") de Qui-vous-savez qui m'ont fait tiquer.

 

Outre les débordements langagiers, "Qu'on la pende par les couilles", effet meute et boule de neige qui, je suis au regret de le dire, me font aussi peur que l'atrocité des actes commis par Celle-dont-je-ne-prononcerai-pas-le-nom -On commence en gueulant, on finit par bouffer la coeur de la princesse de Lamballe sous les fenêtres de Marie-Antoinette. Outre donc ces accès de colère, de fureur qui font qu'une foule dépècerait avec joie tout qui émettrait la moindre objection devant son comportement - là, avec ce que j'écris, je vous jure que me mets mes couilles en danger, et je suggère qu'on cuisine mon foie avec des fèves et du chianti. Outre, j'y arriverai, cette soif de sang, cette faim de tripes à la mode de "quand?", il y a les messages à caractère politique. Les appels à ne pas voter. Ou à faire attention pour qui on va voter (si possible, bien en faveur des régimes d'exceptions, bien dans le tout sécuritaire-identitaire-foutez-moi-tout-ça-dehors, bien dans le populisme qui vous prend pour des cons). Parce qu'il faut absolument changer les fonctionnement de la justice!

 

STOOOOOP! Vous avez dit: voter le 14 octobre pour changer le fonctionnement de la justice? Pardon, je crois que ça ne va pas être possible. Non, ce n'est pas une question de volonté, non "Yapaka": il y a un  truc dans ce pays qui fait qu'un conseiller communal ne réforme pas la justice: on appelle ça les niveaux de pouvoir. Et chez nous, il y en a assez pour qu'un chat y perde ses jeunes. Ou qu'un peuple bien énervé ne se souvienne plus des enjeux, euh, en jeu...

 

Donc, messieurs, mesdames, le 14 octobre, ce sont les échelons de proximité qui seront au centre des préoccupations. Rien à voir avec la justice. La justice, c'est le fédéral, c'est donc en 2014, avec un tir groupé régions, fédéral, Europe. Le 14 octobre, on vote pour la Commune et la Province. Donc, je vous le dis tout net, commencer à me hurler dessus dans la rue à propos de la justice pourrie, essayer de me faire prendre position, ça ne servira à rien. A part vous dire que je comprends votre émotion, mais que la forme qu'elle prend me donne envie de m'enfermer chez moi, je ne peux rien faire. Parce que je suis candidate aux élections communales.

 

Et donc, un conseiller, une conseillère, communal(e), ça s'occupe des petites  et des grandes choses du quotidien. De l'enseignement, de la prévention en matière de santé, des logements publics, des cantines, des homes, de l'état des routes, de l'entretien des parcs et des plaines de jeu, de faire définitivement abandonner par le service des plantations l'utilisation des bégonias simples et des surfinias à rayures, du mobilier public, de l'aide aux plus démunis, des crèches, des infrastructures sportives, de la mobilité, de la culture, de..., de... Ben de tellement de choses, y compris le ramassage des poubelles et la dératisation que le conseiller communal (qui n'est pas un(e) professionnel(le) de la chose, non, non, il ou elle bosse ailleurs, a une vie privée, une famille, des amis, tout ça), tout occupé qu'il ou elle est à surveiller le travail du Collège et de l'administration communale, n'a vraiment pas le temps de réformer la justice.

 

Pour ça, il y a des député(e)s et des sénateurs-trices. Et tenez-vous bien: ce qu'ils font est tellement prenant que, eux, elles,  n'ont pas de boulot alimentaire à côté. Non, ils sont payés pour ça, ils prennent à bras le corps le fonctionnement de toute la société, ils contrôlent le travail du gouvernement. Et ça en fait des choses à contrôler! Et ça en fait des propositions de lois et des questions en commissions! Et c'est leur taf, entre autre, de voir ce que fait le ministère de la Justice... Or, les députés fédéraux seront élus en 2014, pas cette année.

 

Bref: le 14 octobre, c'est pour la gestion au quotidien de votre ville, de votre village que vous voterez. Pour un projet qui vous convient, qui vous donne envie de vivre là où vous habitez. Pour des infrastructures, pour de la mobilité, pour de la participation, pour plein de choses. Mais, s'il vous plaît, souvenez-vous, quand vous nous interpelez, que nous sommes pour la plupart, candidats communaux ou provinciaux, des militants de base qui nous présentons devant vous avec des idées pour améliorer le quotidien. Que nous ne pouvons pas, que nous ne pourrons pas réformer le justice, dans quelque sens que ce soit, à l'échelon auquel nous aspirons.

 

Virginie Godet (N°13, n'aime pas les bégonias simples et les surfinias à rayures)

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22 août 2012 3 22 /08 /août /2012 15:24

En politique, comme j'ai cru comprendre (enfin, bon, j'ai pas fait science-po), il est important d'être congruent. Je m'explique: les discours, les valeurs, la personne qui les portent, doivent un minimum être en harmonie. Et les outils de communication doivent être en cohérence avec les idées portées. C'est mieux.

 

Or, j'ai fait une drôle de rencontre ce dimanche, en conduisant les enfants chez papy et mamy à Andenne. Il faut passer par le centre de Huy, lequel est occupé par la foire. Donc, on prend la déviation, on passe le pont, et sur quoi tombons-nous nez à nez? Enfin, nez à nombril? Une affiche immense représentant une demoiselle juste vêtue de post-it aux endroits stratégiques, proclamant qu'en mauve, tout lui allait . "Prrrffffft", fais-je, recrachant d'un coup la boisson qui m'aidait à braver crânement la chaleur étouffante. Une affiche politique avec une playmate dessus? C'est quoi ce binz?

 

Eh bien ce binz, c'était l'affichage du Parti Populaire. Une PP-mate, en résumé. Je ne suis pas du genre bégueule, mais veut-on bien m'expliquer le rapport entre femmes à poil et politique? A moins que le PP ne plaide pour la libération des corps, mais dans ce cas, pourquoi une nénette photoshopée, sans tête, qui plus est? Je tenais mon billet du mercredi.

 

Les hasard faisant bien les choses, cette photo vient de faire les choux gras de la presse régionale, et le tour des réseaux sociaux. Heureuse de constater que je ne suis pas la seule interloquée par cet affichage.

 

Donc, comme je me posais la question de la cohérence entre la PP-mate et le programme de ce parti en matière  de genre, je suis allée voir un peu ce qui se racontait sur leur site. Et là, j'ouvre des yeux de hibou: en gros les femmes sont des mamans. Parfois même juste des ventres, lorsqu'il est question, pour éviter le recours à l'IVG, de favoriser l'adoption prénatale. Position qui peut paraître louable mais qui ne tient pas compte des dégâts psychologiques d'une grossesse non-désirée menée malgré tout à terme. Mais bon, c'est peut-être qu'une femme qui ne veut pas être mère ne peut alors qu'être une femme à poil. Et quand elle est à poil, elle n'a pas de tête. Si, si, c'est comme ça sur l'affiche.

 

Coupons les cheveux en quatre et tirons-les: on peut peut-être y voir une allégorie de la vérité toute nue. Une vérité toute nue mais cachée? Une vérité qui se fait le maillot (à la colle de post-it)? Une vérité photoshopée? Pas concluant, tout ça...

 

Et je ne trouverais pas terrible non plus que ces messieurs (je ne peux pas me faire à l'idée qu'une femme cautionne ce genre de campagne, un homme avec deux neurones valides non plus, remarquez), tous affairés qu'ils sont à fustiger le voile, prennent le contre-pied en utilisant une image de femme qui représente une autre forme de diktat: une perfection frelatée qui enferme les femmes, si pas toutes, en tout cas beaucoup, dans la culpabilité de la non-conformité à des canons irréalistes.

 

Choisis ton camp, camarade: la maman ou la putain, la sainte ou la pécheresse, tout ou rien. Les absolus de La Fâââââmme (honnie soit cette icône conceptuelle), pas l'infinie réalité des femmes, comme il y a une infinie réalité des hommes. Des humains, tous différents, toute une palette de vraies vies loin de tout absolu.

 

Alors je m'attends à ce qu'on vienne me traiter de puritaine et de mal baisée, de ne pas comprendre l'humour et le décalage de cet outil de communication. Soit, ça fait partie des lois de l'exercice.  Mais ce n'est pas moi qui prends mes électeurs potentiels pour des phallus à pattes qui défendent les mamans et la famille en se laissant embobiner par la première PP-mate venue.

 

Virginie Godet. (Pas plus puritaine que ça)

 

PS: si vous voulez des propositions concrètes en termes d'égalité entre les femmes et les hommes, patientez encore une petite semaine.

 

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16 août 2012 4 16 /08 /août /2012 12:32

Depuis le début de la campagne, les candidats doivent se soumettre, peu ou prou, à ce genre d'exercice qui tient de la torture: se définir en deux, trois, quatre mots. Mon dieu - ou toute autre transcendance de la proche banlieue- que c'est difficile, que c'est réducteur!  Toute la complexité d'un être humain, ses forces, ses faiblesses et ses paradoxes en deux, trois, quatre mots. Rien que l'idée me plonge dans des abîmes de perplexité.

 

Enfin, c'est la loi du genre, et voilà que j'en arrive à ne me définir que par trois vilains défauts: je suis une emmerdeuse, je suis curieuse, et je suis gourmande. La gourmandise, rien de moins qu'un des 7 péchés capitaux. Et, en effet, c'est une chose qui est pour moi capitale. A choisir, si pour avancer on a droit à la carotte ou au bâton, je préfère la carotte. Eros plutôt que Thanatos. Le plaisir c'est un truc sain, ça devrait arriver à tout le monde.

 

Or, les plaisirs de la table, en théorie, ne sont pas forcément les plus dispendieux, ben non. En fait, rien ne me déprime plus que ces assiettes artistiquement décorées d'émulsions diverses, au milieu desquelles trônent des montages improbables. Tout comme les vitrines de pâtisseries où tout est trop beau pour être honnête. Tout ça est fort joli, mais ne vaut pas pour moi une bonne écrasée de pommes de terre, avec la ploutche de beurre salé qui fond dessus. Une tomate du jardin avec juste un filet d'huile d'olive. Comble du luxe: un carré de chocolat bien noir avec un verre de Banyuls (à peu près le seul vin sucré qui me plaise vraiment).

 

Fort bien, direz-vous, mais y a-t-il là-dedans un quelconque lien avec ton engagement? Eh bien oui. Parce que l'écologie peut aussi vous venir par la gourmandise. Parce que vouloir du bon et du varié dans son assiette peut vous mener à réfléchir aux conditions de production, aux méthodes de production, au maintien de la variété des semences qui seront utilisées chez le cultivateur, dans votre jardin, ou même sur le balcon. Et parce que le plaisir est encore meilleur quand il est partagé, cela peut mener à se questionner sur les façons de donner accès à ces produits à ceux qui n'en ont pas les moyens. En les introduisant dans les cantines scolaires, en facilitant l'organisation de potagers collectifs, de groupes d'achats communs, en résistant aux directives qui vont nuire à la biodiversité,uniformiser les goûts, standardiser les saveurs.

 

Donc, la gourmandise mène à la curiosité, qui est un vilain défaut. Et en étant curieux, on apprend plein de choses qui peuvent vous donner envie de vous engager. Et quand on est engagé, et un brin têtu (ah oui, tiens, j'avais oublié dans mes définitions mon ascendant bourrique du Condroz) on passe vite pour un emmerdeur, une emmerdeuse. Tout se tient. La gourmandise est donc un péché... Capital!

 

 

Virginie Godet (épicurienne qui ne compte pas se soigner)

 

PS: Ce billet m'a été inspiré par la lecture jouissive de ce blog: http://lapinardotheque.tumblr.com/

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