Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
10 octobre 2012 3 10 /10 /octobre /2012 08:38

Voilà, tout à une fin - sauf le boudin qui en a deux, pouf, pouf.

 

Lundi, ce sera la retour à la normale: moins de réunions, moins de sorties, moins de linge qui s'entasse dans la pile "à repasser". Et tout ce moins fera comme un grand vide: c'est qu'on s'y habitue à battre le pavé, courir les assemblées, se faire manger les mains par des boîtes aux lettres.

 

A moins que lundi, tout ne commence. Mais ça, ça ne dépend pas de moi. Je croise des doigts, les orteils, je pense positif. Alea non nunc jacta est: reste la dernière ligne droite, le grand sprint, les quelques derniers jours. On se couchera quand on sera morts.

 

Alors, pour ce dernier billet du journal de campagne (uniquement du journal de campagne, vous n'êtes pas encore débarassés de moi, les gens), je vais résumer les grands points qui me tiennent à coeur, petites et grandes choses que j'ai envie de faire. Comme ça, vous verrez bien si la case 1/13 vous tente. Et je vous les donne en vrac, parce que tout est important.

 

Pour ce qui est de l'égalité entre les femmes et les hommes, j'espère que vous êtes de ceux qui ont lu ce blog ces dernières semaines: je me suis longuement penchée sur le sujet. L'égalité, c'est mon truc. Je gendermainstream à tout va, ce qui signifie que toute décision politique sera analysée de mon oeil scrutateur, et gare aux fesses des décideurs si une des parties risque d'être lésée. Parce que je ne suis pas du genre qu'on arrive à faire taire (au cas où vous n'auriez pas remarqué).

La participation citoyenne, autre point important, voire crucial. Être citoyen ne se résume pas à glisser un bulletin dans une urne à intervalles réguliers. Le droit d'interpellation au conseil, les consultations, le contrôle du travail des élus ne doivent pas être de vains mots. Si je passe, vous avez le droit de venir m'engueuler si vous n'êtes pas contents. Et de dire quand vous êtes contents aussi: ça fait toujours plaisir. Dans ma vision des choses, un élu est en permanence sur un siège éjectable, surtout s'il n'est pas à l'écoute, s'il ne prend pas en compte les besoins des habitants, des citoyens. Donc, un échevinat de la participation, des mairies de quartier qui deviennent de vraies maisons de quartier, de l'information, de la consultation régulière. Et si vous habitez Grivegnée: vous avez mon adresse. Sonnez, ça ne mange pas de pain.

 

L'accès à la culture et le droit à la fête, sans laquelle Liège serait un peu moins Liège. Je refuse que ma ville devienne une ville morte. Il nous faut des structures de toutes tailles, pour que puissent s'exprimer toutes les formes de création, pour que les milieux se mélangent, pour que les idées foisonnent. Il nous faut des partenariats entre les écoles et le milieu culturel, parce que l'ouverture d'esprit, la curiosité, ça se cultive dès le plus jeune âge. Pour que plus personne ne se dise: "ce n'est pas pour moi". Ouvrir son esprit au monde et à l'autre, à la nouveauté et à un passé riche d'enseignement est une source d'émerveillement perpétuel. Et pour que la fête se déroule dans des conditions les meilleures possibles, une vraie salle de guindailles adaptable en salle de concerts, un service de médiation entre les acteurs culturels et les riverains des espaces de fête et de création, un service de bus de nuits sont absolument nécessaires.

 

Le sport, pour se bouger et apprendre à vivre ensemble. Les infrastrctures doivent se trouver au coeur des quartiers, être accessibles à toutes et tous, au plus près de chacune, chacun. En terme de politiques sportives personnes ne doit rester sur le carreau, et toutes, tous doivent pouvoir pratiquer le sport de leur choix, sans que les moyens financiers ne soient un obstacle. Chèques-sports, location ou prêt de matériel, réfection des infrastructures (des douches qui fonctionnent, des bâtiments énergétiquement efficaces). On n'a pas eu de centre pour les élites: favorisons le sport pour tous dans l'esprit Tatane: joyeux et durable, le beau geste et le fair-play comme point central.

 

Je ne voudrais rien oublier, sans pour autant faire trop long: vous savez, si vous me lisez, que la solidarité entre les personnes est aussi un point important pour moi. Que je considère que la pauvreté n'est pas quelque chose qu'on doit cacher, mais affronter au jour le jour. Que des dispositifs doivent être mis en place pour sortir les gens de la mouise dans laquelle ils sont. Ce sera difficile dans les conditions économiques que nous vivons. Difficile pour les décideurs, mais encore plus difficile pour les personnes touchées de plein fouet par la crise. Je n'ai pas de solution toute faite. C'est en concertation et en collaboration avec les associations qui sont chaque jour sur le terrain que les décisions doivent être prises. C'est le travail du CPAS qu'il faudra réorganiser pour atteindre une plus grande efficacité, mais aussi une plus grande humanité au service des bénéficiaires.

 

Bref, pour toutes ces raisons, et bien d'autres encore, les élus auront du pain sur la planche dans les 6 ans à venir, et encore au-delà. Et oui, le travail de campagne m'a donné de plus en plus envie d'en faire partie. Pas pour me faire mousser. Pas pour des privilèges. Parce que je vois la taille du chantier et que je veux aussi porter mon écot de ciment et de briques. Sortir ma truelle pour renforcer la cohésion sociale qui se fissure. Apporter ma petite pierre à l'édifice d'une société comme je la rêve: une société du collectif qui porte l'individu, de l'individu au service du collectif. Une société de l'interdépendance et de la co-responsabilité. Ici, maintenant, avec tous et chacun, et avec ceux qui nous suivront. Avec vous.

 

Alors voilà, si vous adhérez à mon projet, c'est case 1/13. Sinon, votez en votre âme et conscience pour le projet qui vous semble le meilleur. Mais restez critiques, et n'oubliez pas que la démocratie ne se limite pas à un bulletin dans une urne. Tout élu doit en permanence se sentir sur un siège éjectable.

Virginie Godet.

 

Post-Scriptum: les temps étant au calembour et au slogan nul, comme c'est la fin, je peux me lâcher: Le boudin de Liège, y'a que ça de vrai, il est temps de prendre un Godet! (aaaah, je me sens soulagée tout à coup)

 

Partager cet article
Repost0

commentaires

Présentation

  • : Le blog de modelenonconforme
  • : Mes points de vue et mes images du monde. Billets de bonne et mauvaise humeur. Avis sur la course du monde, d'une militante, écologiste, féministe, bobo-gauchiste. Réfractaires à l'ironie et au second degré, prière de s'abstenir.
  • Contact

Recherche

Liens